Lire ou écrire, fini de choisir !
J’essaie d’en finir avec ma vieille excuse : “je ne peux pas lire, je passe trop de temps à écrire”. Depuis que je me suis abonnée à Audible (la plateforme d’audiobooks d’Amazon), je suis heureuse d’avoir enfin quelque chose à raconter quand en société, la conversation tourne autour de nos lectures du moment. 💪
Récemment, j’ai terminé le tome 1 du Paris des Merveilles de Pierre Pevel (Les Enchantements d’Ambremer). On m’en avait raconté beaucoup de bien et la couverture m’avait tapé dans l’œil. Voyez par vous-même ! Voilà une couverture sacrément classe.
Pierre Pevel, Le Paris des Merveilles
Le synopsis ?
“À première vue, on se croirait dans le Paris de la Belle Époque. En y regardant de plus près, la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, et une ligne de métro rejoint le pays des fées… Dans ce Paris des merveilles, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, est chargé d’enquêter sur un trafic d’objets enchantés, lorsqu’il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. Il lui faudra alors s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…“
Il m’a fallu pas mal de temps pour rentrer dans l’histoire, en toute honnêteté. Le début du récit entremêle différents fils d’intrigue qui ne se rejoignent pas tout de suite. Je savais que ça allait arriver et j’attendais avec impatience… mais je ne me suis sentie embarquée dans l’histoire qu’à partir de la deuxième moitié du roman. Je me suis demandé à deux ou trois reprises si j’allais poursuivre.
Un mot sur la narratrice Audible, Maud Rudigoz : j’ai apprécié l’effort de scénarisation déployé dans son interprétation. Les voix varient selon les personnages, les intonations sont vivantes. J’ai trouvé sa lecture peut-être un poil artificielle, par moment. Je me demande aussi si je ne me suis pas habituée aux voix d’hommes dans les audiobooks… Dans tous les cas, j’aime l’idée d’une narratrice féminine sur une saga de fantasy.
Je ne regrette pas d’être allée jusqu’au bout car cette saga est originale et truffée de détails humoristiques, mignons ou qui vous font penser : “woauh, trop une bonne idée !”. Mon enthousiasme s’arrête cependant là. Je n’exclus pas de lire la suite, mais plus tard. Pour l’heure, j’ai le deuxième tome de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (Ransom Riggs) à terminer, puis j’ai jeté mon dévolu sur Sorcières de Mona Chollet. Une belle pile à lire (pile à écouter?).
Ce que j’ai appris en tant qu’auteure
Je profite de mes lectures pour m’améliorer en tant qu’auteure. Cela fait taire la petite voix culpabilisante qui me souffle que pendant que je lis, je ne produis rien, or la liste des projets à rédiger s’allonge de mois en mois (trop d’idées, problème de riche ! 🤯).
Au-delà du vocabulaire que je réactive en lisant (j’en ai bien besoin !), je tire de ma lecture du Paris des Merveilles quelques observations qui nourrissent mes réflexions :
- Les histoires qui débutent avec plusieurs fils d’intrigue qu’on devine amenés à se croiser, c’est puissant. On anticipe la rencontre des personnages, l’attente nous frustre… et quand enfin la toile se tisse, on éprouve une indéniable satisfaction (un effet “aaaaaah” fort jouissif).
- Le narrateur qui fait des petits commentaires à l’adresse du lecteur, ce n’est pas pour moi. Les remarques du type “si vous ne me croyez pas, cher lecteur, allez vérifier par vous-même au début de ce récit”, ça m’irrite. Je ne saurai pas vraiment l’expliquer. Le narrateur est pour moi un protagoniste invisible s’il raconte à la 3e personne. Si je vois le narrateur, alors je le trouve artificiel. Un mode de narration que je continuerai à exclure de mes romans !
- Se faire plaisir en écrivant ne peut apporter que du bon. En découvrant le Paris début XXe décrit par Pierre Pevel, j’ai senti que l’auteur prenait son pied. Son enthousiasme est palpable et rend les lieux plus réels et faciles à aimer à notre tour.
Et vous, avez-vous lu ce roman ? Je le recommande aux amateurs de fantasy destinée à un public adulte.