Créer la couverture de son ebook quand on est auto-édité : pour quelle méthode opter?
Il n’est pas évident de créer une bonne couverture d’ebook quand on est auto-édité et que l’on n’a pas suivi de formation spécifique dans le graphisme ou les métiers du livre. Et pourtant, la couverture est un élément essentiel à un bon démarrage dans le monde très vaste de l’auto-édition. C’est tout bête: il s’agira, avec le titre, du premier aperçu que le lecteur obtiendra sur votre oeuvre. Autant vous dire que la concurrence est si rude qu’il vaut mieux que votre couverture tienne la route! Mais pas de panique: il existe différentes méthodes pour permettre aux auteurs auto-édités de concevoir une couverture professionnelle, à défaut d’être un pro soi-même.
Cet article dresse un petit aperçu (non exhaustif!) des solutions que j’ai pu croiser au détour de mes recherches et de mon expérience. N’hésitez pas à compléter la liste dans la section commentaires.
1 – Créer sa couverture à partir de générateurs
Pas de miracle ici: il s’agit de la méthode la plus simpliste, pour les auteurs qui n’ont pas le temps, l’expertise ou l’envie de recourir à des solutions plus avancées. Autant vous dire que je ne recommande pas cette méthode, que je trouve trop limitée.
Pour l’exemple ci-dessous, je me base sur le Créateur de Couvertures d’Amazon KPD. Je m’en sers systématiquement pour la création de mes livres brochés, mais la nuance est que j’ai recours à une image déjà conçue par d’autres moyens. J’importe donc une couverture plus que je ne la crée depuis le générateur.
Comment ça se passe?
Vous choisissez un visuel parmi une base gratuite puis vous accédez à un outil de modification du texte, des polices, des couleurs, etc. La grosse faiblesse de cet outil est que votre couverture ne se composera donc toujours que d’éléments très simplistes: il n’y aura pas de montage, pas d’effet particulier. Par ailleurs, vous êtes limité à un visuel qui ne reflétera pas nécessairement l’idée développée dans votre oeuvre.
Une alternative: Canva
Je n’ai jamais utilisé cet outil mais je suis tombée dessus en faisant une recherche pour la rédaction de cet article. Canva est un outil de conception de couvertures qui fonctionne sur le même principe: choix d’éléments gratuits dans une base et fonctionnalités simples pour changer les polices, les couleurs, etc.).
Il a l’air plus développé que l’outil KPD. Pour ceux qui connaissent un peu, Canva m’a l’air d’être une sorte de petit frère de Piktochart.
Canva ressemble à ça:
La barre d’outils sur le côté vous permet de choisir des visuels, d’ajouter du texte, des pictogrammes, des formes… Ca me semble somme toute assez limité pour ce qui est de la personnalisation d’une couverture.
En revanche, pour créer des supports de promotion, ça m’intéresse. Je le garde sous le coude.
2 – Acheter une couverture sur un site spécialisé
J’avais opté pour cette option à mes débuts. J’avais choisi le site Fiverr, je ne sais plus trop pourquoi (peut-être, tout bêtement, parce qu’il était bien positionné dans les moteurs de recherche et ne coûtait quasiment rien, à l’époque).
Le principe est simple: vous passez en revue les profils et créations de dizaines de professionnels qui vous proposent leurs services pour des sommes variables. Vous choisissez un prestataire, un service (1e de couverture simple, couverture avec images promotionnelles 3D, 1e et 4e de couverture, etc.), puis vous communiquez vos idées au prestataire. Il produit ensuite votre couverture, généralement en quelques jours.
La solution rêvée?
Pas tout à fait. Ca dépanne vraiment bien, pour une somme assez dérisoire (je crois que mon prestataire demandait 5€ pour une 1e de couverture simple, 25€ pour le pack intégral avec photos Stock et images 3D).
Néanmoins, ce que je trouve dommage, c’est la difficulté à obtenir un résultat qui colle réellement à l’histoire de votre oeuvre, son atmosphère. Les prestataires sont obligés de travailler très rapidement et, à mon avis, ont tendance à toujours reproduire le même type de couvertures (vous savez, les couvertures à base de torses nus pour les récits vampiro-teenage, les couvertures hyper épiques pour de la fantasy, etc.). Evidemment, ils ne lisent pas votre livre, probablement écrit dans une langue qu’ils ne parlent pas, de toute façon.
Ainsi, même si le résultat demeure professionnel, je n’ai jamais été entièrement satisfaite. Quelque chose dans le rendu final ne correspondait pas à ce que je voulais exprimer. Mon prestataire a effectué de nombreuses modifications à ma demande. Je vous montre le cheminement pour la couverture de la Sorcière d’Eria (la toute dernière image étant celle que j’ai créée moi-même):
Je recommande?
Oui, je recommande quand même. Quand on ne maîtrise pas les outils de traitement d’image, à mon avis, c’est un très bon compromis. Mon conseil: cherchez vous-même les visuels qui vous intéressent pour orienter votre prestataire et soyez le plus précis possible sur l’ambiance de votre récit, le public auquel il s’adresse, ce que vous souhaitez que la couverture dégage, etc. Choisissez un prestataire qui autorise les modifications une fois le fichier envoyé.
Attention: la communication se fera en anglais. Sorry.
3 – Demander à un professionnel de concevoir une couverture
Je vous avoue ne pas avoir testé cette option (hors Fiverr, dont je parlais plus haut, qui dans un sens consiste aussi à demander à un pro de créer une couverture).
Je pensais plutôt ici aux services proposés par certains utilisateurs de Facebook que j’ai vus sur les groupes d’auteurs. J’ignore ce qu’ils valent et le tarif demandé. Je sais juste que cela existe et je suppose que la collaboration se fait bien plus en partenariat que sur Fiverr.
J’ai aussi vu que des sites d’aide à l’auto-publication tels que Bookelis proposent des services payants en partenariat avec des graphistes. Là encore, je ne sais pas ce que ça vaut. Je m’abstiens donc d’émettre tout jugement, sauf sur le tarif que je trouve prohibitif. Pour le coup, mieux vaut payer 20€ une couverture sur Fiverr, à mon humble avis, que de débourser 99€ pour un service qui me semble fort similaire, à base d’images Stock.
4 – Créer une couverture sur Photoshop ou un équivalent
Vous l’aurez sûrement compris: il s’agit de ma méthode favorite, celle que je recommande mais qui exige de se familiariser avec quelques techniques de base et de s’armer de patience.
J’utilise le logiciel Photofiltre, un très bon équivalent de Photoshop. Ce logiciel est entièrement gratuit, contrairement à d’autres outils que j’ai téléchargés par le passé. L’avantage est évidemment que c’est vous qui pilotez la conception de votre couverture. Vous pouvez donc tout personnaliser et faire en sorte que votre couverture reflète exactement ce que vous souhaitez transmettre.
J’ai prévu de rédiger des guides pour vous montrer comment utiliser Photofiltre. Je vous renvoie à la page Tutoriels de ce blog.



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