Pour trouver l’inspiration, « connais-toi toi-même »
« Il y a tout dans Platon », disait souvent mon professeur de philosophie en Hypokhâgne. Lui n’avait pas de mal à trouver l’inspiration qui nous préoccupe ! Le fameux « connais-toi toi-même » socratique peut s’appliquer dans tout un tas de situations, y compris en cas de manque de motivation dans l’écriture et de crise de la page blanche.
Pourquoi ? Parce qu’on a tous un rythme d’écriture différent. Moi, j’aime écrire le matin car c’est à ce moment que je suis la plus productive. D’autres auront besoin d’une lumière artificielle pour se sentir bien, voire de l’obscurité d’un bureau et du silence de la nuit, qui enveloppent et donnent une touche mystérieuse à notre activité d’auteur.
Même constat pour la longueur de ce que vous produisez quotidiennement. L’essentiel, c’est de s’imposer un rythme raisonnable et tenable, et s’arrêter avant l’overdose. La bonne vieille overdose du dimanche, quand on a passé neuf heures dans le même fauteuil, les yeux rivés sur l’écran et que l’on n’est plus capable de la moindre originalité. C’est cela, qu’il vous fait éviter en vous posant des règles.
A vous ensuite de vous forcer à respecter ces règles. Quand on est productif le matin avant le travail, il faut malheureusement se lever un peu plus tôt. C’est le jeu !
Mettez-vous dans de bonnes conditions pour écrire
Je pensais que la seule façon pour moi d’être efficace dans l’écriture était de rester seule dans ma chambre, un espace familier associé au repos et qui me pousse aussi à être studieuse : c’est dans ma chambre que je révisais mes cours, que j’ai postulé à mes premières offres d’emploi, que j’ai commencé et fini mes premiers romans.
En avril, fatiguée de toujours devoir vérifier l’état de mes finances dans mon studio sur Holloway Road à Londres, j’ai décidé de réduire mes charges et de m’installer en colocation, une façon de se loger bien plus fréquente au Royaume-Uni et surtout, plus économique. J’ai opté pour une chambre tout près de mon entreprise, avec des colocs super chouettes… mais mon espace personnel, d’un studio de taille décente, est passé à environ six mètres carrés.
La conséquence a été un ralentissement net de ma production. Enfermée dans une boîte, je pensais comme dans une boîte. Je tournais en rond dans ma propre tête.
Ce qu’il faut en retenir, c’est que votre environnement a un vrai impact sur votre inspiration. Mettez-vous dans des conditions bénéfiques pour votre imagination. Ecrivez dehors ou dans des cafés si cela vous aide. Faites-vous une playlist spéciale écriture, ou même, identifiez des chansons ou morceaux qui vous évoquent une émotion ou situation particulière, afin de les lancer lorsque vous écrivez un chapitre qui y correspond. Préparez-vous du thé, du café, du gin tonic, qu’importe ! Tous les moyens sont bons.
Enfin, un conseil à ne pas négliger : dormez ! Dormez bien, et suffisamment. Si vous êtes fatigué à l’heure de vous replonger dans votre œuvre, détendez-vous, mangez quelque chose pour vous donner de l’énergie. Et si vraiment vous êtes à plat, référez-vous à mon premier conseil : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
Ecrivez des choses qui vous correspondent
Cela semble évident mais ne l’est pas forcément. Il est facile de se glisser dans le récit de ce qu’on croit adapté à un lectorat que l’on n’a même pas encore acquis ou de s’acharner sur un projet que l’on a pu aimer à une époque mais qui, désormais, s’est éloigné de notre personnalité, de nos goûts, de notre réalité quotidienne, de ce qu’on l’on a envie d’exprimer.
Adoptez une intrigue, un ton et un format qui vous motivent. S’il vous faut du court, faites court. S’il vous faut un style familier, pourquoi vous priver ? De l’érotique, de la fantasy épique, de la poésie en prose ? Qu’importe !
Personnellement, je crois qu’écrire ce que l’on aimerait lire réduit largement la contrainte. Avec Sorceraid, j’ai retrouvé le plaisir d’écrire beaucoup et tout le temps. Les récits courts, au ton léger, alliant réalisme et touche fantastique, sont typiquement le type de lectures qui colleraient à ma vie actuelle. Mes obligations professionnelles et mon activité d’auteur laissent peu de temps à la lecture et consomment suffisamment de mon énergie pour rendre incompatibles les récits longs, complexes ou au style trop lourd. J’ignore si ce constat sera vrai pour d’autres personnes, mais cela vaut sans doute le coup de se poser la question.
Vous avez d’autres conseils pour les auteurs en manque d’inspiration ? N’hésitez pas à les partager !
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