Astuces pour trouver l’inspiration en cas de panne légère ou de syndrome de la page blanche

 

De la perte de motivation passagère au véritable syndrome de la page blanche, tout auteur a un jour ou l’autre fait face à un ralentissement de sa production littéraire et peiné à trouver l’inspiration. Après tout, nous ne sommes pas des machines. Des facteurs extérieurs peuvent aisément nous distraire, nous décourager, nous fatiguer au point de ne plus laisser une goutte d’énergie. La moindre petite phrase devient forcée, et alors on est contraints de se rendre à l’évidence : ça ne vient pas.

Ma dernière crise d’épuisement créatif est toute récente. Après avoir écrit cinq épisodes de Sorceraid entre janvier et juin, lancé une page Facebook pour les promouvoir et matraqué sur les réseaux sociaux pour les rendre visibles, j’ai trouvé un éditeur, puis j’ai conçu le synopsis des cinq épisodes de la saison 2. Début septembre, j’étais fin prête à attaquer la rédaction du premier. Sauf que.

A l’heure d’entamer ce maudit premier chapitre – début d’épisode et de saison, mais pas de pression, hein ! – je me suis rendu compte que je me sentais pressée comme un citron. L’inspiration qui m’avait portée tout au long du marathon de la saison 1 m’avait abandonnée. J’étais frappé, moi, par la perte d’inspiration. Moi, que mes amis qualifient de bulldozer, ai connu l’angoisse de la page blanche. Je suis restée bête, incapable de rédiger ces premières lignes qui auraient dû me remettre sur ma lancée.

Crise passagère ? Fort heureusement, oui. Une dizaine de jours et une réflexion sur ce qui me bloquait m’ont permis de comprendre ce dont j’avais besoin. A chacun ses astuces pour trouver l’inspiration. Voici cinq des miennes, présentées sous forme de conseils qui, je l’espère, vous donneront un petit coup de pouce.

 

Faites preuve de patience

 

La première règle, à mon sens la plus importante : quand ça ne vient pas, ça ne vient pas. Quand ça ne vient vraiment pas, je veux dire – car il est évident qu’il faut parfois se forcer, et qu’après quelques efforts, on s’y remet.

Pourquoi se forcer un peu ? Parce qu’il est essentiel de maintenir un rythme d’écriture soutenu, quasi quotidien. C’est comme le sport ou le régime, si on décroche trop souvent, on finit par abandonner totalement nos belles intentions. Ecrire fréquemment vous permet de ne pas oublier les liens logiques entre vos péripéties et donnent leur cohérence au récit. Fini les : « Mince ! Pourquoi j’avais dit ça, déjà ? » Par ailleurs, j’ai constaté que plus les intervalles entre mes moments d’écriture sont rapprochés, moins il me faut de temps pour me replonger dans mon univers. Les premières phrases de chaque séance d’écriture étant pour moi les plus difficiles, cela réduit les efforts à fournir pour redémarrer.

Ceci étant dit, il y a des jours où vraiment, non, on a le cerveau en bouillie, on s’énerve, on écrit un bout de phrase, qu’on supprime, et on se trouve nul et on culpabilise. Ces jours-là, mieux vaut passer à autre chose. Votre récit ne tombera pas en ruines si vous vous autorisez un jour de repos.

Respirez, changez-vous les idées. Se vider la tête est le meilleur moyen de reprendre là où vous vous étiez arrêté, de façon plus sereine, et de vous remotiver. Vous serez plus frais et disposé à rédiger quoi que ce soit de constructif.

Pour moi, cela peut passer par une marche, une interdiction de travail littéraire après le travail au bureau (celui qui remplit le frigo), une consommation intensive d’une série américaine pas trop prise de tête, des étirements. Des trucs qui n’exigent pas un usage trop intensif de votre cerveau fatigué, en somme, et qui vous permettent de prendre de la distance.

 

Observez votre environnement

 

Ce qui m’amène à mon deuxième point. Pour vous vider la tête, vous aurez peut-être envie d’aller prendre l’air et de vous balader parmi vos semblables, ces créatures qui ignorent tout de l’angoisse qui vous tourmente. Parfait ! Votre prochain personnage clé pourrait bien être l’un d’entre eux.

L’autre jour, j’ai vu un Monsieur qui avait une sorte de pli permanent au niveau de la gorge, cela faisait comme une trace de décapitation. J’ai voulu exploiter cela, puis je me suis dit que cela allait trop rappeler Nick-Quasi-Sans-Tête. En tout cas, dans d’autres circonstances, ce petit détail m’aurait reboostée, j’aurais pu créer un personnage de toutes pièces à partir de cette simple marque étrange.

Cela vaut aussi pour les lieux que vous découvrirez. L’inspiration peut provenir de partout. Un endroit qui a typiquement déclenché la visualisation de scènes bien précises dans mon esprit : le cimetière d’Highgate, près du parc de Waterlow.

 

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Bonjour, Jonathan Gilmore

(Partie 2)

2 commentaires sur « 5 conseils pour trouver l’inspiration (partie 1) »

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