Carnet de bord de l’auto-édition : retour sur expérience pour le mois de janvier 2018

Cela fait plusieurs mois que l’envie de rédiger une sorte de carnet de bord de mon expérience dans l’auto-édition me trotte dans la tête. Je voudrais traiter la question avec une approche complètement transparente et ancrée dans le temps, c’est-à-dire faisant état des interrogations, prises de décisions, objectifs et résultats (y compris financiers) d’un auteur auto-édité, mois par mois. Si quelqu’un a entendu parler d’auteurs qui font aussi cela, je veux bien le découvrir, ça m’intéresse!

Ce carnet de bord s’adresse aux auteurs en quête de retours sur différents aspects de l’auto-édition et/ou ouverts au partage d’idées et d’expérience, mais aussi aux lecteurs qui veulent me suivre ou en apprendre plus sur le quotidien des auteurs indépendants.

Objectif 1 pour janvier: lancement de Sorceraid sur KDP et les autres plateformes d’auto-édition

Lancer un livre auto-édité

Il s’agissait vraiment de mon objectif n°1. Si je ne devais accomplir qu’une chose en janvier, c’était celle-là. Le lancement, pour des livres auto-édités, est une étape super importante et stratégique.

Un lancement réussi peut vous apporter une visibilité cruciale pour vous faire connaître. Souvent, on dit qu’il faut mobiliser son réseau au maximum les premiers jours pour atteindre les tops et y rester. Si vous êtes dans les tops, des inconnus tomberont sur votre livre et le téléchargeront. En le téléchargement, ils vous maintiendront dans les tops. D’autres inconnus découvriront alors votre oeuvre, et ainsi de suite. C’est un cercle vertueux qui a notamment permis, récemment, à Agnès Martin-Lugand d’être repérée pour son best-seller, Les Gens heureux lisent et boivent du café.

Ma stratégie de lancement

J’ai décidé de reproduire ce que j’avais commencé avec la Trilogie des Oghams. Le premier tome de cette trilogie est disponible gratuitement sur les plateformes et cela me permet de faire connaître cette saga pour laquelle je réalise très, très peu de promotion. Aucune promotion, en fait, hormis quelques messages parfois sur la page Facebook de Sorceraid. J’obtiens en moyenne une vingtaine de téléchargements gratuits mensuels des Invités de la Samain et entre 2 et 5 achats mensuels de la Sorcière d’Eria, soit un taux de conversion qui évolue entre 10% et 25%. Les mois où ce taux atteint 25%, je suis satisfaite, car parmi les gens qui téléchargent des ebooks gratuits, il est évident que certains ne liront jamais votre livre. Ils profitent juste de la gratuité pour remplir leur liseuse.

J’ai lancé Sorceraid en adoptant le même schéma, pensant que même si je ne fidélisais que 25% des personnes qui téléchargeraient le premier épisode, ce serait toujours 25% qui iraient ensuite voir les 9 épisodes suivants. J’ai par ailleurs mobilisé mon réseau dans l’espoir d’atteindre les tops des gratuits.

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Suis-je satisfaite? Avis mitigé. J’en attendais plus. Le Fantôme de Waterlow a été dans le top 10 des gratuits dans ses deux catégories (Humoristique et Fantasy) pendant plusieurs jours mais je pensais que cela générerait plus de téléchargements. En fait, je trouve le projet Sorceraid plus attractif que le projet Oghams et j’espérais donc que les résultats soient au moins 2 fois meilleurs.

Je me demande si le choix de la gratuité était le bon choix, pour Sorceraid, qui à mon sens vaut mieux que du gratuit. Confiant mes doutes sur le groupe Facebook Solidarité & Entraide entre Auteurs amateurs et publiés, j’ai observé que beaucoup de lecteurs ne sont pas intéressés par les livres gratuits, pour diverses raisons. Je demande si le lectorat des gratuits se limite à un certain nombre de personnes qui reviennent en permanence mais se renouvellent peu? Je ne sais pas. Je pensais en tout cas atteindre un lectorat un peu plus large que celui des Oghams et cela n’a pas été le cas. Sur un coup de tête que, je l’espère, je ne regretterai pas, j’ai redonné un prix au Fantôme de Waterlow.

Bon, de toute façon, il s’agissait déjà du troisième lancement de cet épisode: le premier a eu lieu en juin 2015, le deuxième à sa sortie avec Flamingo Editions. Je suppose que je ne pouvais faire de miracle, de nombreuses personnes dans mon réseau ayant déjà téléchargé l’ebook et « grillé » des chances de me faire grimper cette fois-ci.

Plus de réflexions et de tentatives sur les lancements à l’avenir. Je suis preneuse de conseils et de suggestions pour optimiser cela !

Le positif

En tout cas, je me réjouis d’avoir pu au moins me maintenir dans les 2 tops. C’était, au fond, ce que je cherchais à accomplir avec ce lancement. Maintenant que le Fantôme de Waterlow est de nouveau payant, je me rends compte que les tops payants ne sont pas bien loin. Avec un peu de promotion via les blogueurs, cela reste possible!

D’ailleurs, janvier a été un bon mois pour Sorceraid en termes de chroniques de la part de blogueurs (que je remercie vivement!). Plusieurs articles sont sortis dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, engendrant de nouveaux followers sur la page Facebook de Sorceraid. J’ai aussi pris contact avec quelques autres chroniqueurs.

Sans parler des précommandes, que je trouve satisfaisantes. A date, 11 précommandes soit une trentaine d’euros de gains (j’avais dit que je serais transparente sur les chiffres!). Cela s’ajoute à la trentaine d’euros de royalties cumulées pendant le mois hors précommandes.  Les précommandes apparaîtront sans doute sur mon rapport de février. En tout cas, d’ici fin 2018, j’aimerais atteindre 50€ de gains mensuels soit environ le téléchargement de 20-25 ebooks payants par mois. Nous verrons au fil des carnets de bord si je m’en approche!

 

Pour la partie 2 de cet article, c’est par là!

Partie 2

2 commentaires sur « Le carnet de bord de l’auto-édition : janvier 2018 [Partie 1] »

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